Il y a deux mois je suis tombé sur l’annonce du job de mes rêves sur Linkedin. J’ai postulé, j’ai passé les entretiens… Mais, j’ai commis une erreur fatale. Histoire d’un échec.
95% des personnes que j’ai rencontré au cours de ma carrière professionnelle se plaignaient de leur travail.
Le problème c’est que la plupart des gens ont énormément de facilité à exprimer ce qu’ils n’aiment pas, mais quand il s’agit de dire ce qu’ils voudraient c’est une autre histoire…
Quand on leur demande ce qu’ils voudraient faire à place de leur job actuel, la réponse qui revient le plus souvent est : autre chose, du moment que c’est mieux payé !
Le soucis c’est que, même si vous trouvez un emploi bien rémunéré, l’argent n’est pas un élément suffisant pour s’épanouir.
Il ne faut pas oublier que vous allez passer (au moins) 40 heures par semaine pendant (au moins) 43 ans à travailler.
Alors si vous faites un job qui ne vous plait pas, c’est un peu comme si vous faisiez un trait sur un tiers de votre vie.
Êtes-vous vraiment prêt à faire ce sacrifice ?
Si vous avez répondu OUI à cette question, alors vous pouvez arrêter de lire ici.
Si vous avez répondu NON, alors ce qui suit devrait vous intéresser.
Avez-vous déjà pris le temps de réfléchir au job de vos rêves ?
Si vous aviez la possibilité de choisir, comment définiriez-vous votre job idéal ?
C’est important de vous poser ce type de question car, avant de commencer à chercher, il faut déjà savoir ce que vous voulez trouver.
Voici ma liste personnelle de critères (dont vous pouvez vous inspirer librement) :
- Participer à un projet auquel je crois
- Partager les valeurs de l’entreprise
- Avoir un salaire motivant (j’ai bien dit motivant, ce qui ne veut pas dire un salaire fixe. Pour moi, un salaire motivant comporte obligatoirement une partie variable)
- Travailler dans un cadre agréable : bureaux sympas, localisation (critère primordial, surtout en région parisienne avec les temps de transport)
- Trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle (possibilité de faire du télétravail et/ou d’organiser son planning en toute autonomie)
- Disposer d’avantages divers (Goodies, CE, réductions, salle de sport, cafétéria…)
Autre règle importante : avant de postuler, je vous conseille de jeter un œil sur Glassdoor pour voir les avis des salariés, c’est très instructif.
L’histoire du job de mes rêves
Il y a deux mois je suis tombé sur une annonce postée sur LinkedIn qui correspondait à tous mes critères.
Un poste dans une boite américaine, dans un domaine qui me passionne depuis toujours, pour travailler sur de la création de contenu digital (un sujet qui me parle un peu, hein ?).
En un mot, LE job de mes rêves.
Ni une, ni deux, j’ai envoyé mon CV.
Un vrai marathon
Une semaine plus tard, le recruteur m’appelle pour planifier un premier call (la phase de pre-screening comme disent les RH)
Je passe sans encombre cette première étape.
La semaine suivante, je passe un deuxième entretien téléphonique avec le manager qui m’annonce à la fin de l’échange que je suis au top de sa shortlist de candidats (5 candidats sur 150 candidatures reçues… Sounds Great!)
Après avoir raccroché, j’explose de joie ! Si les murs ont des oreilles (et une mémoire) ils peuvent témoigner avoir entendu un cri d’exultation ! Yeeeahhh !
Il faut dire que j’avais bien préparé cet entretien pour mettre toutes les chances de mon côté… Mais bon, de là à être au tête de la shortlist, c’était au-delà de mes rêves les plus fous (et Dieu sait que j’ai de l’imagination)
J’enchaîne ensuite avec un entretien avec le Directeur du département et trois entretiens avec des membres de l’équipe.
Soit 7 entretiens au total.
Un vrai marathon.
Après un mois et demi d’efforts intenses durant lesquels je m’entraîne quotidiennement pour être au top à chaque étape, nous ne sommes plus que deux candidats en lice.
Un rebondissement inattendu
Le vendredi, je reçois un appel du manager qui m’annonce… Que l’autre candidat n’est finalement pas venue à l’entretien.
Yes ! Un coup de pouce du destin.
Et le grand vainqueur est… Personne !
Quoi ? Comment ça ?
Contre toute attente, je ne gagne pas par forfait.
Pire, ce n’est pas un mais deux autres candidats qui n’avaient pas été shortlisés initialement qui vont être contactés.
Du coup, je ne me retrouve pas en finale contre un, mais deux concurrents.
Douche froide.
Mais bon, je reste confiant malgré tout. La concurrence ne me fait pas peur.
Il va juste falloir patienter une semaine de plus pour enfin savoir si je vais décrocher le Graal ou non.
Après tout, je ne suis pas à une semaine près pour décrocher le job de mes rêves.
L’heure de la finale est arrivée
Alors que les résultats vont tomber dans 48h, en rentrant chez moi je croise le CFO de la boîte qui habite â deux pas de chez moi… Hasard ou coïncidence ?
Je ne suis pas de nature mystique, mais là je peux m’empêcher de penser que c’est un signe du destin.
C’est forcément un signe du destin. C’est sûr.
Le verdict
J’attends fiévreusement les résultats du débriefing prévu aujourd’hui.
Je reste collé à mon iPhone toute la journée… En vain.
A 19h21, je reçois un e-mail… Ca ne sent pas bon.
En général quand vous avez décroché le jackpot on vous appelle pour vous annoncer la (bonne) nouvelle !
Le verdict tombe.
C’est la douche froide : un autre candidat a été choisi.
Je suis dégouté.
Je suis à la fois triste, énervé et surtout frustré.
Mon monde s’écroule.
J’avais tellement rêvé de ce job.
Je me sens soudain vide. Je n’arrive même pas à réaliser ce qui vient de se passer.
Je lis, relis et re-relis encore le mail pour être bien sûr de ne pas avoir mal compris.
Je me pince pour me réveiller de ce mauvais cauchemar, mais rien n’y fait c’est bien la réalité : j’ai échoué.
Le bilan
Deux jours plus tard, après avoir digéré mon échec, j’ai compris que j’avais commis une erreur fatale.
Au début de la recherche, j’avais sélectionné plusieurs pistes intéressantes.
Mais, à partir du moment où j’ai été contacté pour ce poste, j’ai tout mis de côté pour me consacrer à 100% à cette opportunité.
Ça aurait pu payer, mais j’ai pris un risque ENORME : celui de tout miser sur une seule offre.
Au final, j’ai échoué (car être en finale, c’est bien, mais ça reste une place d’honneur) et je me suis retrouvé SANS RIEN.
La leçon que j’ai tiré de mon échec
La leçon que j’ai tiré de cet épisode est qu’il ne faut jamais mettre tous ces œufs dans le même panier.
Même si vous êtes en course pour le job de vos rêves, continuez à prospecter tant que ça n’a pas abouti.
Il vaut mieux avoir un plan B en réserve, quitte à devoir choisir entre plusieurs options.
Mon erreur a été de tout miser sur un seul cheval.
J’ai compris la leçon, la prochaine fois je ne commettrai pas la même erreur.
N’oubliez jamais : l’échec n’est qu’une étape qui mène au succès.
Et vous, quelles sont les leçons que vous avez tiré de vos recherches de job ?